Les maladies chroniques sont des facteurs puissants de désinsertion professionnelle. Trop souvent, à une santé menacée s’ajoute le lien avec le travail qui se délite… et parfois se rompt. Pourtant la prévention est possible. Faut-il qu’elle soit active précocement, et que chacun, travailleur, employeur, professionnel de santé, soit informé et agisse de manière coordonnée. Alors le maintien dans l’emploi sera un facteur supplémentaire de santé.
15 % des travailleurs sont concernés par les maladies chroniques évolutives.
25 % de la population active pourrait être concernée d’ici à 2025 (Cese 2019).
Chaque année, 400 000 personnes apprennent qu’elles sont touchées par un cancer,
dont 160 000 sont en emploi.
Plus de 50 000 femmes diagnostiquées chaque année pour un cancer du sein. Plus de la moitié d’entre elles ont moins de 65 ans et sont donc susceptibles d’exercer activité professionnelle.
Les maladies chroniques évolutives (MCE) sont pour l’OMS « un problème de santé qui nécessite une prise en charge sur plusieurs années ». Il s’agit d’une maladie de longue durée, évolutive, souvent associée à une invalidité et à la menace de complications graves. Pour la personne : limitation fonctionnelle des activités, dépendance vis-à-vis d’un traitement, d’une assistance, nécessité d’un parcours de soin médico-social. A l’origine des MCE, des pathologies telles que le cancer, le diabète, la sclérose en plaque, l’asthme, les maladies cardio-vasculaires, la dépression…
Le maintien dans l’emploi est une démarche partenariale reposant sur une logique de parcours. L’enjeu est de prévenir l’inaptitude et la désinsertion professionnelle d’une personne rencontrant un problème de santé ou une situation de handicap. L’enjeu est d’autant plus important que la population croît, du fait de l’allongement de la durée de la vie au travail, de l’augmentation des maladies chroniques ou professionnelles, mais également du progrès médical soutenant les capacités à l’individu.
Des entreprises sont soucieuses de répondre aux besoins de maintien des salariés, mais sont parfois dépourvues dans la gestion des situations de retour au travail, trop peu anticipées. De même, le maintien dans l’emploi est parfois complexe, faute de dialogue anticipé avec la personne et par méconnaissance de l’impact de sa maladie sur ses capacités de travail.
Les problématiques :
Agir de manière simultanée et coordonnée auprès des trois principaux acteurs du maintien dans l’emploi des personnes malades de cancer et plus largement des maladies chroniques évolutives (MCE) au travail :
L’action s’inscrit notamment dans le cadre de la déclinaison régionale de la stratégie décennale de lutte contre les cancers et plus largement dans les travaux menés sur les MCE. Une attention particulière est portée sur la prise en compte de l’endométriose dans le milieu professionnel :
La stratégie décennale de lutte contre les cancers comporte 234 actions dont 85 peuvent être déclinées en région. Parmi l’ensemble de ces actions, une d’elles s’articule avec l’objectif 4 du PRST : faire du maintien dans l’emploi un objectif du parcours. La déclinaison se fera au regard des projets existants :
Entreprises, groupements d’employeurs, clubs d’entreprise, maisons de l’emploi et partenaires sociaux
Nombre d’entreprises accompagnées. Nombre d’actions innovantes initiées. Production du Guide « cancer et travail en ERC ». Production du support ludo-pédagogique « Cancer et travail en Espaces ressources cancers ». Colloque (à confirmer).
PRITH (A), Dreets, Aract, ARS, Ligue contre le cancer, Association Endofrance, SPST, Conseil régional.
Ensemble pour agir à la source des risques professionnels
et pour maintenir les travailleurs en emploi et en bonne santé, tout au long de leur trajectoire professionnelle.
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